L’incident a cependant troublé la tranquillité des habitants d’Upper Fort Garry. En effet, si n’importe quel autre bâtiment avait pris feu, les flammes auraient pu facilement engloutir le fort bondé. Ces inquiétudes ont mené à l’achat d’un nouvel appareil de lutte contre les incendies : une pompe à incendie à vapeur en provenance des États-Unis. Le fonctionnement de l’appareil consistait probablement à dissoudre de l’acide et de la soude dans l’eau pour produire du dioxyde de carbone, lequel se dilatait rapidement, mettant un réservoir sous pression et pulvérisant un mélange de substance chimique et d’eau à l’aide d’un tuyau. Deux ensembles opposés de poignées appelées « freins » devaient être pompés manuellement à l’unisson et à un rythme soutenu pour assurer un débit d’eau adéquat. Ce maniement était ardu et exigeait beaucoup d’endurance.
L’appareil a été installé dans un nouveau bâtiment, la remise de la pompe à incendie, située à côté de l’abri de puits, source essentielle d’eau pour les pompiers. Au début des années 1870, l’appareil a été transféré aux citoyens de la nouvelle ville de Winnipeg, occasionnant la formation de la Nor’West Engine Company No. 1. Les soldats d’Upper Fort Garry s’occupaient encore de l’appareil à certains moments, comme lorsque le Parlement du Manitoba – se trouvant alors dans la maison de A.G.B. Bannatyne – a pris feu en 1873.