Isobel G. Finlayson (née Simpson) a vu le jour à Londres en 1811 et a épousé Duncan Finlayson, officier supérieur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, à l’âge de 27 ans. Il est reparti très vite à Upper Fort Garry et elle l’a suivi un an plus tard. Son journal détaillant le voyage à travers la baie d’Hudson, depuis York Factory (où Duncan l’a retrouvée) en passant par la rivière Hayes et le lac Winnipeg sur toute sa longueur, est merveilleux. Le couple a passé une journée entière sur une petite île à attendre des vents plus favorables. Alors qu’ils se promenaient ensemble, elle se disait : « Je vais me remémorer ces heures passées avec lui dans cette nature solitaire comme étant les plus heureuses de mon séjour dans le Far West. »

Le lendemain, ils ont campé sur une étroite bande de plage basse et ont été surpris de constater que l’endroit était complètement infesté de grenouilles. À ce sujet, Isobel a écrit : « Ressentant plutôt de l’antipathie à l’égard de ces créatures, je suis montée sur une roche, ayant d’abord dispersé un grand nombre d’entre elles qui se donnaient des sérénades des plus mélodieuses, et là, je suis restée comme Patience sur un monument, attendant qu’on allume les feux et dresse les tentes. » Après avoir déployé beaucoup d’efforts pour chasser les grenouilles hors de leur couchage, Isobel s’est réveillée en face d’une grenouille perchée sur leur couverture et les fixant du regard. Poursuivant son journal, elle a rapporté : « Il s’agissait du seul campement durant le voyage qui aurait donné lieu de se plaindre et, même là, les ennuis étaient si insignifiants qu’ils étaient beaucoup plus propres à engendrer un sourire. »